Le chocolat Camayos élu Trophée des Produits Locaux Responsables 2023 par Provencia
Une entreprise aux racines africaines distinguée par Provencia comme producteur local émérite ? Cela fait sens quand on découvre l’histoire fascinante de Camayos, portée par son co-fondateur Fabrice Petitgenet. Celui-ci a réussi le pari de créer une filière chocolat vertueuse entre la Haute- Savoie et le Cameroun, maîtrisée intégralement de la plantation des cacaotiers en Afrique à la production en Haute-Savoie des tablettes. Camayos, c’est une histoire à peine croyable, surprenante et éthique, qui s’organise autour d’un réseau responsable et gourmand, mis en place en faveur d’un village Camerounais au doux nom d’Ayos.
Une marque locale et responsable… par-delà les frontières
Quand Fabrice Petitgenet nous ouvre les portes des ateliers de production de Camayos, en plein cœur du Pays d’Alby, il nous fait part de son parcours atypique, lui qui a changé de vie et de travail a de multiples reprises. Après avoir notamment été cuisinier, pêcheur en Alaska ou conducteur de travaux, il se retrouve les mains dans le chocolat au cours de cette aventure humaine qu’est Camayos. L’épouse de Fabrice est en effet Camerounaise, issue du petit village d’Ayos. Au départ de cette initiative gourmande, le couple souhaite aider le développement de ce village coupé du monde. Il découvre alors des plantations de cacaotiers abandonnées. L’idée de les remettre sur pieds et de créer un commerce à destination de l’Europe émerge rapidement.
La plongée dans le chocolat, de la désillusion au succès.
En 2017, Fabrice rentre en France avec ses précieuses fèves en poches et déchante lorsqu’il découvre que la majorité des professionnels n’utilisent pas le produit brut, mais du chocolat déjà fait. « Je rencontre alors Willy Ferrier sur le Salon du Chocolat à Lyon. Willy, qui est chocolatier, accepte de les tester pour en vérifier la qualité et devient mon associé », raconte Fabrice. Les premiers essais n’étant pas fructueux gustativement, Willy encourage Fabrice à modifier le goût de ses fèves. Fabrice s’ingénie à l’art du chocolat, dont les saveurs et l’amertume se révèlent ou s’adoucissent via le procédé de fermentation des fèves. Lorsqu’ils obtiennent enfin des fèves de qualité, les deux hommes n’ont ni société, ni nom, ni produits, ni argent. Le duo lance un financement participatif sur internet et récolte suffisamment de fonds pour produire ses premières boîtes de chocolat et se doter d’un nom et d’outils de communication. L’aventure Camayos démarre avec la tablette originale à 75%, qui séduit rapidement ses clients. Camayos se développe alors petit à petit pour devenir producteur de café, cacao et cacahuète. « Nous maîtrisons intégralement nos filières, de nos plantations au Cameroun jusqu’aux ventes, sans aucun intermédiaire. Nous vivons plusieurs mois par an en Afrique et y employons jusqu’à une centaine de saisonniers pour les récoltes », développe Fabrice. De ses ateliers hauts-savoyards sortent désormais une vingtaine de produits : tablettes de chocolat, pâte à tartiner, café et toutes sortes de produits festifs et saisonniers.
Provencia, en recherche de talents locaux gourmands…
… vient frapper à la porte de Camayos en 2022, quelques semaines avant Pâques. Ils veulent en savoir plus, découvrent les produits et demandent à Camayos de les fournir en chocolats de Pâques pour un test. Le succès est vite au rendez-vous dans les magasins, et signera le partenariat entre le plus africain des fournisseurs locaux et le groupe de distribution régional aux 40 magasins. « Provencia nous assure une stabilité et un chiffre d’affaires qui nous permettent d’investir et développer plus encore notre gamme de produits », explique Fabrice. « Recevoir le Trophée des Produits Locaux Responsables 2023 félicite notre travail et son éthique, c’est une mise en lumière qui est géniale pour nous, qui faisons du commerce tout en développant le village de ma femme. Grâce à notre entreprise, nous avons déjà pu financer à Ayos des infrastructures, des puits, une école… et d’autres projets sont en cours ! », conclut Fabrice.